VII - Une lueur au bout du tunnel

23/02/2021

Avril 2020, Rennes, j'ai 28 ans. En crise de RCH depuis 16 mois, je profite du confinement pour me reposer. Toujours en recherche de solution, je découvre une naturopathe sur YouTube spécialisée dans les maladies digestives : Coralie Béguin.

Enfin !!! Enfin quelqu'un qui connait le sujet et qui en parle ! Je dévore ses vidéos, soulagé de découvrir une interlocutrice crédible au sujet de la recto-colite hémorragique. Anciennement atteinte de maladie digestive, elle explique comment la naturopathie lui a permis de guérir ses symptômes, et plus particulièrement comment l'alimentation joue un rôle capital dans le traitement de la RCH.

"Je mange sain et bio alors ça devrait pas être un problème pour moi !" je me dis. Sauf que c'est plus compliqué que ça.

Dans ses vidéos, elle explique que pour soulager et enrayer les symptômes de la RCH, il faut non seulement manger sain mais aussi digeste. Et c'est là toute la différence. Les intestins étant au plus bas de leur forme en période de poussée, elle explique que certaines combinaisons alimentaires sont à bannir le temps de la rémission, qu'il est donc urgent de suivre un régime strict sain et digeste pour permettre à notre organisme de se reconstruire de l'intérieur.

Mobilisant énormément d'énergie pour le corps, la digestion doit donc être optimisée en consommant une alimentation légère, digeste, simplifiée. Plus elle simple à digérer, plus je permets à mon corps de régénérer mes parois intestinales et donc plus j'éloigne la RCH.

"Si tout part de l'intérieur, il est évident que ce que je mange est à respecter." je me dis.

J'applique le régime aussitôt : aucun grignotage, aucun alcool, aucun produit laitier, aucun fruit (sauf banane), aucune fritures, aucun plat préparé industriel, légumes à fibres éloignés etc... Plus mon assiette est simplifiée mieux c'est : un féculent, un légume, une protéine (viande ou poisson de préférence car les protéines végétales sont plus difficiles à assimiler). Ça calme !

Les deux premières semaines sont difficiles. Habitué à grignoter entre les repas, mon cerveau n'est pas habitué à cette nouvelle discipline. Coup de barre et fatigue récurrente, le corps purge. C'est dur mais je tiens bon.

A partir de la troisième semaine, je sens mon inflammation baisser chaque jour dans mon ventre. Mes crises diminuent significativement, la douleur disparaît, je récupère ma vitalité.

Au bout d'un mois les saignements s'arrêtent. Je suis aux anges. "Ça fonctionne ! L'alimentation est la clé !".

"Je vous félicite, vous êtes passé à l'action et avez tenu bon, c'est tout ce qui compte. Continuez ce régime pendant encore 6 à 9 mois." me dit Coralie Béguin lors de notre rendez-vous.

"Ah, aussi longtemps ?" je lui demande surpris.

"Oui, les intestins mettent du temps à se reconstruire. C'est un peu comme si vous vous étiez cassé la jambe en fait : il y a le temps de la réparation et après celui de la rééducation, c'est long. Et bien c'est pareil pour vos intestins." me dit-elle.

Mince... Je vous l'ai dit, la patience n'est vraiment pas mon fort. L'été arrive, le déconfinement avec, ça ne va pas être facile.

Je craque, fais des écarts, profite de l'été, des amis, de ma rémission, bref je me lâche un peu et je vis ! Mais comme rien ne se perd et tout se transforme, la rentrée de septembre allait me faire payer très cher ma parenthèse estivale. J'entrais dans la phase la plus éprouvante du parcours...

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